Pendant des décennies, le concours d’accès au master a été un passage obligé pour les étudiants souhaitant poursuivre leurs études après la licence. Ce système, critiqué pour son opacité et ses dérives, laissait place à des accusations récurrentes de favoritisme, de clientélisme ou d’abus de pouvoir.

Désormais, l’accès se fera sur dossier. Les universités devront examiner les candidatures en fonction de critères académiques clairs, définis dans le dossier descriptif du cycle accrédité. La sélection reposera sur la cohérence du parcours, les résultats obtenus, la pertinence du projet de recherche et les recommandations éventuelles.

Une exception est prévue pour les étudiants issus des « centres d’excellence », des structures créées sous la loi 01.00, qui bénéficieront d’un accès direct aux masters qu’ils hébergent. Ce mécanisme vise à renforcer l’attractivité de ces établissements et à garantir un continuum d’apprentissage cohérent.

La mise en place d’une commission de sélection formalisée constitue une autre innovation. Elle sera composée du président de l’établissement (ou de son représentant), du responsable de la filière, du coordinateur pédagogique et, le cas échéant, d’autres membres désignés. Cette collégialité, combinée à l’obligation de produire un procès-verbal signé et transmis à l’université pour publication, vise à limiter les abus et à renforcer la transparence.

Pour les étudiants, ce changement représente une rupture majeure : l’élimination de l’épreuve écrite réduit le stress et la charge logistique, mais accroît aussi la compétition sur des critères académiques plus exigeants. Les dossiers devront être mieux construits et plus stratégiques, avec un accent particulier sur les stages, les mémoires et les expériences extra-académiques valorisées dans les parcours de master.